22 Octobre 2018
J'avais envie de casser la routine, de faire un post d'une autre dimension, et vous parler de mes mauvaises expériences de voyages. Vue qu'en ce moment je parle que de super trucs, ça change un peu !
Je vous raconte donc 5 mauvais souvenirs, que je classe du pire au "moins pire", et je finis par un petit best-of non-exhaustif et un peu plus drôle, parce que, quand même vaut mieux en rire.
J'illustre avec des photos randoms de ces voyages en question, histoire de. D'ailleurs, certaines datent de vachement longtemps, étrangement, la plupart de ces évènements datent de plusieurs années. A croire que je suis bien rôdée maintenant !
Rassurez-vous tout de suite, il ne m'est jamais rien arrivé de grave. Et puis après tout, c'est aussi ça voyager, c'est aussi des petites galères dont on se passerait bien volontiers, mais qui nous font sourire après (pour la plupart en tout cas!), et qui font quand même des souvenirs de voyage mémorables.
Je commence fort. En réalité c'est le seul souvenir qui ne me fasse pas rire ou sourire aujourd'hui.
Vous allez me dire "mais comment tu t'es retrouvée là?". C'est une bonne question à laquelle je n'ai pas vraiment de réponse, mais faut remettre le tout dans son contexte. J'avais 20 ans, et je voyageais en Thaïlande avec mes potes et un groupe de touristes chinois.
Ce n’était pas vraiment un voyage, mais plutôt des vacances. Je ne sais pas vous, mais moi je fais bien la distinction entre les deux. Et pour le coup, c'était vraiment tout ce qu'on peut espérer pour des vacances réussies. Vu que tout était organisé, on ne cherchait pas vraiment à comprendre, et à l'époque notre chinois était assez restreint. Un jour on a demandé "on fait quoi après?" (Genre les gars qui s'inquiètent de rien), et ce qu'on a compris de la réponse du guide, c'était "on va voir des filles qui dansent". Ah on va voir un spectacle de ladyboys ! Et bien non, pas cette fois en tous cas.
C'était bien un spectacle, mais les filles ne dansaient pas vraiment à vrai dire. En quelques mots : balles de ping pong, bananes, lames de rasoirs (vous avez bien lu) et gens réquisitionnés dans le public. Je laisse votre imagination faire le reste. (Indice : elles vont pas dans la bouche les bananes)
Mais quelle horreur ! Et j'étais encore plus dégouttée de constater que tout le monde trouvait ça normal et que le papy trop mignon avec qui on voyageait était le premier à applaudir. Evidemment, ça ne me fait pas rire, toujours pas non, et c'est pas du tout ce que j'ai envie de voir et financer quand je voyage. Malheureusement, le tourisme sexuel en Asie a encore de beaux et tristes jours devant lui, et je suis un peu dégouttée d'avoir assisté à ça, un peu par hasard et à mon insu. Pour de vrai, ça nous a traumatisé et on a mis un moment à nous en remettre.
Tous les autres souvenirs qui suivent, j'en rigole maintenant, mais pas celui-ci.
J'ai passé 3 mois au Vietnam y'a quelques années, j'étais prof d'anglais à l'Université Hoa Sen dans le cadre d'un stage de master. J'ai passé 3 mois absolument dingues, le boulot était cool, les gens étaient cools, et surtout, j'ai beaucoup voyagé parce que j'avais beaucoup de temps libre. Avec ma pote et colloc' de l'époque, nous sommes parties une semaine dans le nord. Sauf qu'elle avait perdu sa carte bleue à Saigon, on avait donc qu'une seule carte bancaire, la mienne, pour nous deux.
Bref, un jour, on était dans un resto dans le vieux quartier d'Hanoi, et je décide de retirer de l'argent parce qu’on n’en avait plus assez pour payer la note. Et là, le distributeur me met un message en vietnamien, puis revient à la page d'accueil. En gardant ma carte bancaire, évidemment, sinon c'est pas drôle.
Bien sûr, c'était un samedi soir, sinon c'est pas drôle non plus. La banque était fermée le dimanche et le lundi. On n’avait pas d'argent pour payer le restaurant qu'on était en train de se faire, ni pour payer l'hôtel, ni pour vivre quelques jours de plus d'ailleurs. En plus, normalement on partait le lendemain pour la Baie d'Halong. J'ai dû annuler, enfin, décaler le voyage, et le gars de l'agence était très sympa et a compris ma situation. On s'est donc retrouvé 2 jours à errer à Hanoi sans un sou.
Dès que la banque a ouvert (le distributeur en question était dans cette agence), j'y suis allée, accompagnée d'un vietnamien que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam mais qui a tenu à m'aider. Donc, au départ j'y suis allée en mode aimable, sympa, souriante mais stressée. J'explique la situation. La banque m'a dit "ah bah non déso, on ouvre jamais les ATM, il faudra repasser dans 3 mois pour récupérer votre carte". What ? Mais c'est pas possible je peux pas attendre 3 mois ! Du coup j'ai commencé à me fâcher, genre "nan mais vous plaisantez ou quoi, l'atm est juste là, me dites pas que vous ne pouvez pas demander à l'ouvrir!". Elle a répondu "Bon, ok, dans 3 semaines alors, c'est le mieux que je puisse faire". Là j'ai tenté une 3e approche et je me suis mise à pleurer (en vrai j'ai pas fait semblant, c'était nerveux j'ai pas pu m'en empêcher). "Nan mais c'est pas possible, j'habite à HCMC, j'ai un vol la semaine prochaine et je quitte Hanoi demain, comment je vais faire, je suis toute seule ici, j'ai pas de famille ni amis au Vietnam." - "Bon, reviens cet après-midi alors". Et l'après-midi en question j'ai récupéré ma carte bleue. Comme quoi, ça sert d'insister !
Au final, plus de peur que de mal, et tout est bien qui finit bien ! Et les gens ont été super sympas, généreux et compréhensifs. La femme de l'auberge nous a aidé et nous a même prêté un peu d'argent, celle du restaurant nous a fait crédit, et les gens faisaient la traduction pour moi à la banque. Je me souviens d'ailleurs d'une femme qui nous donnait des morceaux de pastèque et qui nous tendait la main pour qu'on y crache les pépins, et d'un vendeur qui nous vendaient des clopes à l'unité. J'en rigole aujourd'hui mais croyez-moi c'était loin d'être drôle sur le moment ! J'ai bien cru que je ne retrouverais jamais ma carte bleue, qu'on finirait par crever la dalle et qu'on serait obligées de faire la manche pour rentrer à Saigon !
Je suivais une formation dans le fin fond de la Slovaquie. Et j'ai perdu mon passeport. Ou alors je me le suis fait voler, je sais pas trop. Dans le doute, je vais dire que je l'ai perdu.
Le moment wtf, c'est quand j'ai dû aller à la police faire une déclaration. Je me suis crue dans un film d'espionnage qui se passe pendant la guerre froide, la même ambiance. C'était vraiment très bizarre.
Pour rentrer, je prenais un train Slovaquie- République Tchèque qui passe par la Pologne, puis un avion jusqu'en Belgique, puis un bus pour la France. Heureusement que j'avais une carte d'identité sur moi. Périmée, soit, mais c'est passé. Vive l'Europe.
J'étais super stressée, mais aussi très triste d'avoir perdu mon passeport.
En fait, c'est pas vraiment une galère, mais plutôt une question de ressenti négatif. J'étais jeune, c'était la première fois que je partais, si loin et si longtemps. J'étais triste, fatiguée et stressée. Mais je vous jure que ma première impression en Chine était vraiment très très bizarre.
C'était il y a 10 ans, j'étais venue étudier un an à l'université de Nanjing. Je savais pas trop si j'avais fait le bon choix ou pas d'ailleurs. Déjà, en arrivant à Shanghai, on a pris un faux-taxi un peu chelou qui m'a défoncé le genou en fermant la portière. Après avoir fait le check-in à l'auberge, on a décidé de sortir manger. Y'avait une tempête de sable, l'air était jaune et dégueulasse. On est allées dans le premier restaurant où y'avait des photos sur le menu, et j'ai mangé un truc vraiment dégueullasse. Sur la route pour rentrer, je me souviens qu'il y a avait des gars qui vendaient du poisson dans la rue, mais aussi des crapauds en cage et des serpents. J'étais en sandales et j'avais l'impression de marcher dans une marre de jus de crapaud qui me répugnait. En rentrant à l'auberge, je me suis assise sur le lit et je me suis demandée ce que j'étais venue faire ici.
Je suis allée me coucher en me disant que j'avais besoin de repos et que ça irait mieux le lendemain.
Le lendemain, on partait en train pour Nanjing. La gare était en travaux et c'était un bordel monstrueux comme je n'en avais jamais vu auparavant. Je me sentais perdue, je ne comprenais rien de ce qu'il se passait autour de moi, ni les bruits ni les odeurs, ni l'organisation chaotique qui caractèrise souvent les gares en Chine. Tout le long de la route en train, j'ai continué à me demander pourquoi j'étais venue ici, en regardant les paysages pas vendeurs du tout le long des chemins de fer. En arrivant à Nanjing, c'était la tempête. Le taxi nous a déposé à l'autre bout du campus, et on avait aucune idée de où il nous fallait aller. On s'est retrouvées avec tous nos bagages sous une pluie torrentielle, dans les rues vides de ce grand campus, au bord de la crise de nerfs. Heureusement, on a finalement rencontré quelqu'un qui nous a aidé, et nous a amené là où on devait aller, tout en nous prêtant son parapluie et en portant nos valises. En arrivant à la résidence universitaire, au bout de ma vie et trempée jusqu'aux os, on me dit qu'on a pas de chambre pour moi. Ahahah. Pardon, c'était sûrement un rire nerveux.
(Au final ce ressenti est passé après le 2e jour, le temps de prendre mes marques, et c'était finalement la meilleure année de ma vie)
Cette histoire me rappelle un peu ce que j'ai ressenti quand je suis arrivée à Hong Kong la première fois. A peine arrivés qu’on nous propose de la drogue et des prostituées, le tout avant que je me rende compte que notre auberge se situe dans la (mal) fameuse Chungking Mansion. Ça fait un choc quand on arrive de Mainland China ! Et maintenant j'adore Hong Kong.
J'étais dans une maison de thé où se jouaient des spectacles de l'opéra de Pékin. C'était vraiment sympa, en tout cas moi j'adore. Sauf qu'un gars relou a décidé de se mettre devant nous... pour nous filmer de plus près, moi et mes amis. Le gars qui n'avait jamais vu d'étrangers quoi.
Je lui ai dit de dégager, une fois, deux fois, ça le faisait marrer et il continuait de nous filmer en gros plan. Il a fait ça tout le long du spectacle. Je me suis énervée, je lui ai arraché sa caméra des mains, le gars de la sécurité est venu en renfort. Mais en fait ça le faisait marrer aussi. Et donc tous les gens nous regardaient nous énerver.
Ça m'arrive tout le temps d'être prise en photos en Chine. Pas toujours de manière sympathique ou polie d'ailleurs, mais je suis habituée maintenant, et je le prends pas mal à vrai dire. Je prends du recul et je passe au-dessus. Par contre cette fois à l'opéra c'était vraiment de l'abus, je pense que j'ai rarement perdu mon calme comme ça. (J'ai pas fait 15h de train-couchettes pour souffrir ok?)
(à prendre au plus large degrès pour certains)
Ce jour où je m'envolais pour l'Indonésie, et qu'en arrivant au guichet à l'aéroport de Paris pour m'enregistrer, on me dit qu'Opodo a annulé mon billet. Pas le vol, non, juste mon billet à moi. Sans me prévenir. En ayant encaissé le prix du billet. Et puis le service client qui refuse de me mettre sur un autre vol, de me rembourser avant 3 semaines et qui me raccroche au nez, disons que je m'en serais bien passée. Je n'achète plus de billet sur opodo depuis.
Ça m'est arrivé 3 fois de passer la nuit à l'aéroport. Deux fois pour cause de typhon, et une fois pour cause de vol retardé. Vous savez, ces nuits horribles, pas prévues, passées accroché à son bagage, sur le sol poisseux d'un aéroport de 2nde zone, en climat tropical infesté de moustiques, avec aucune boutique à part un gars qui vend des cup noodles. Bein là.
Et cette fois où je suis venue en Chine en 2016, et où j'ai attendu 22h par terre dans le hall d'embarquement.
Ah, et cette fois où pour aller en Lettonie, le pilote a décidé de faire demi-tour à mi-chemin. Il avait probablement une bonne raison cela dit.
Evidemment, j'en rigole aujourd'hui, je vais pas me plaindre pour ça quand même !
J'étais avec des Chinois à Guilin, en 2010 je crois. Et on est allés à une cascade. C'est un de mes souvenirs les plus WTF, puisque en arrivant en bas de la cascade, on nous dit qu'il faut l'escalader. Moi et mon amie, en short et en sandales, on dit qu’on n’est pas trop équipées pour ça, et le gars nous répond "bein quoi elles sont très jolies tes sandales". Mais c'est pas ça la question en fait. "Ah! Non mais ne vous inquiétez pas on va vous donner de quoi faire".
Vue comme ils nous maternaient tout le long du voyage, je m'attendais à un harnais de sécurité et des chaussures d'escalade, mais pas du tout, ils nous ont filé des tongs en paille. En bref, c'est probablement le truc le plus dangereux que j'ai fait. Au mieux, si on tombait, on se pétait les deux bras. Au mieux.
Cette fois où je me suis faite mordre par je ne sais quel insecte qui peuplait le lac du Soleil et de la Lune à Taiwan. Ca a gonflé, gonflé, gonflé. Le médecin m'a dit "il faut faire des injections". Mais comme il ne savait pas me dire des injections de quoi, j'ai préféré refuser et attendre un peu. C'est passé.
Rien de bien fifou mais c'est juste le trajet en bus (de merde) le plus long de ma vie. On était contentes moi et ma pote de trouver enfin un trajet en bus de nuit qui nous permettait d'arriver au matin au Cambodge. Que nenni. La frontière était fermée, et noire de monde à l'ouverture. On est arrivées au Cambodge en fin d'après-midi.
Au final ça en valait largement la peine, parce que, quand même, les temples d'Angkor quoi...
Je vous en ai déjà parlé de cette fois où j'ai dû me lever à 5h du matin après une soirée bien arrosée et que j'ai vomis dans le métro de Séoul. Erreur de débutant, fallait bien que ça arrive un jour. Plus jamais je ne bois du magkeolli.
Tout est dans le titre. Je crois que c'était à Suzhou en Chine, j'ai été surprise par un singe à 3 pattes. Je ne sais pas pourquoi, mais je me suis barrée en courant, et je m'en souviens toujours.
Cette fois, il y a très longtemps comme vous pouvez le voir à ma tête de bébé, où je venais d'arriver à Osaka, et j'avais pas compris le fonctionnement des toilettes japonais. J'ai appuyé sur le bouton "jet d'eau" pour voir, sans être assise sur le toilette, et sans savoir l'éteindre. Heureusement, c'est que de l'eau.
Bien entendu, je n'ai pas écrit cet article dans le but de me plaindre de quoi que ce soit. Mis à part les premiers souvenirs que j'ai évoqué, les autres sont drôles, en tous cas j'en rigole aujourd'hui, et je trouvais ça marrant de les raconter.
Après tout, voyager c'est aussi ça !
Et vous, c'est quoi vos pires souvenirs de voyages?