17 Avril 2020
Hello ! Je reviens avec un article de la catégorie Expatriation, ça fait longtemps, et ça fait surtout 6 mois qu’on est arrivés en Ecosse ! Je vous retrouve donc aujourd'hui pour mon racontage de vie bi-annuel !
J'ai mis du temps à écrire cet article et à me décider à le poster. Je l'ai réécrit plusieurs fois car, selon les jours, j'avais du mal à trouver le ton adéquat, mais le voilà. J'accompagne ça avec quelques photos que j'ai prises ces derniers mois, qui, selon moi, illustrent parfaitement ce petit bout de ma vie en terres écossaises.
Alors, ces 6 mois d'expatriation en Ecosse ?
Globalement, ces 6 mois en Ecosse se sont bien passés. Déjà, ce pays est magnifique, aussi bien en automne, qu'en hiver, ou au printemps. Et ça, c'est la première chose qui me vient en tête quand je parle de l'Ecosse. Je suis toujours aussi contente d’avoir atterrie là. Ça n'a pas été toujours simple, au début, de s'intégrer dans un nouveau pays, une nouvelle ville, un nouvel environnement, de surcroît complètement diffèrent de la Chine et de Shenzhen, mais je dois dire que tout s'est plutôt bien déroulé, sans embûches. On s'est vite adapté à cette nouvelle vie, et on a vite trouvé une nouvelle routine.
J'ai adoré découvrir Stirling, Édimbourg, Doune, Glasgow, la ville, la campagne, ces étendues verdoyantes, ces vieux châteaux... Bref, j'adore l'Ecosse, et j'adore y vivre. Par ailleurs, les Ecossais sont vraiment très sympathiques et super chaleureux.
Au niveau pro, ça s'est bien passé également. J'ai beaucoup appris en 6 mois, évolué dans quelque chose qui me correspond, et j'ai eu la chance de repartir 2 fois en Asie en l'espace de 4 mois. C'est pas négligeable pour quelqu'un qui voulait continuer à voyager dans ces contrées lointaines.
Mais, oui y’a un mais ! Je suis désormais au chômage technique !
Pour la faire courte, je travaille dans les relations internationales en tant que spécialiste Chine, et mon employeur a récemment décidé de délocaliser l’équipe Asie de l’Est (on était deux)… en Chine. Non, c'est pas une blague ! Cela va sans dire, j'ai un peu beaucoup halluciné quand j'ai appris la nouvelle. Je vous avoue que j'ai hésité, j'ai retourné la question dans tous les sens. Et si je retournais en Chine ? C'est peut-être un signe du destin qui me montre où c'est vraiment chez moi en fait. Mais non, non, non. J’ai quitté la Chine pour aller voir ailleurs et faire autre chose, j’ai pas envie d’y retourner pour le moment. Ah, l’ironie du sort ! Bref, je me suis fait virée. Normalement la fin était prévue pour fin mai, mais avec ce contexte de pandémie mondiale, notre travail a légèrement été bousculé, et tous nos voyages pro de mars, avril et, finalement mai, sur le terrain, ont été annulés. Du coup, ils ont décidé de nous libérer un peu plus tôt et de nous décharger de nos responsabilités, merci le virus.
Je suis d'abord passée par toutes les émotions en un temps record avoisinant la vitesse de la lumière : colère, tristesse, stress, dégoût, panique, démotivation. Au-delà de perdre mon travail (oui c'est la première fois que ça m'arrive ahah), j'étais dégoûtée de devoir tout refaire à zéro, surtout après si peu de temps. Parce que partir vivre ailleurs et commencer une nouvelle vie, c’est pas simple en fait, ça demande beaucoup d’énergie. Et j'ai pas envie de devoir refaire tout ça maintenant, surtout si c'est pas moi qui l'ai décidé. Je crois que j'ai un problème avec le contrôle des choses, si c'est pas moi qui l'ai et si c'est pas moi qui décide, ça me rend dingue. Je suis quelqu'un de très flexible, à partir du moment où tout se passe comme je l'ai décidé. Bref, j’ai paniqué, j’ai postulé à tout et n’importe quoi, et j’ai même fait 12h de route pour me rendre à un entretien.
Au final, j’ai décidé de respirer un bon coup, et... de lâcher prise. Prendre les choses à la légère, m'en foutre un peu, je fais ça très bien en général. Déjà parce que c’est juste pas de chance en fait, ça n’a rien à voir avec moi ou mes compétences, c'est la vie, ça arrive ! Si je me souviens bien, mes premiers mois à Shenzhen n'ont pas été très fructueux non plus, et au final, tout a changé et j'y ai passé 3 superbes années (je vous avais raconté tout dans cet article). Y'a pas de raison que ça ne se passe pas bien ici non plus. Et puis, il est hors de question que je me prenne la tête pour ça et que ça ait des conséquences sur mon moral ou ma santé. Je suis de nature très chill, mais j'avoue que j'ai tendance à me prendre la tête de ouf des fois, c'est n'importe quoi. Donc, quand tout ça s'est terminé, fin mars, j’ai décidé de prendre un peu de temps pour moi, je me suis dit que c’était important de prendre le temps pour soi dans ce genre de situation.
Et juste quand j'ai fini mon contrat, bim, y'a eu le confinement. Bon, c'est pas dramatique, je suis toujours payée, j'ai un toit sur ma tête, je suis en bonne santé (et en ce moment c'est important) et je ne suis pas toute seule. Mais n'empêche que, quand je disais que j'avais envie de prendre du temps pour moi c'était genre partir en voyage, m'offrir un weekend dans un SPA, aller voir les baleines et faire la tournée des pubs, pas regarder Tiger King dans mon canapé ! Oui, ça tombe mal, même les entretiens que j'ai décrochés ont été reportés jusqu'à nouvel ordre. Mais bon, je ne suis certainement pas la seule à avoir perdu un emploi pendant cette crise, et il faut se rappeler que y'en a qui ont perdu bien plus. Je pense que, vu le contexte, il est important de relativiser, voir plus grand, et pas juste notre propre situation et notre propre confort. Oui, la pandémie m'a fait vachement relativiser en fait.
Du coup, pas de télétravail pour moi, ma vie est en standby, et c'est vacances à mon insu. Y'a pire comme situation. Je profite de ce moment à la maison pour me reposer, prendre du temps temps pour moi, pour faire des trucs que je ne fais jamais par manque de temps, avancer dans mon HSK6, travailler sur mon blog et sur d’autres projets que j’ai à côté. Et surtout, prendre le temps de chercher autre chose, réfléchir à ce que je veux faire, et où je veux aller après.
Bref, je n’ai aucune idée de ce que je vais faire par la suite, de ce qu'il va se passer pour moi après le confinement, et où on va aller dès qu'il nous sera possible de déménager. Et franchement, je m’en fiche en fait. On verra bien où le vent nous mènera cette fois-ci !
Pour une fois, je ne suis pas franchement chaude pour de nouvelles aventures, mais bon, des fois on n'a pas le choix.
J'espère que tout se passe bien chez vous, et que votre confinement se passe au mieux, où que vous soyez. Aussi, je vous remercie de continuer à me lire et à me suivre, et d'être toujours un peu plus nombreux. A bientôt pour de nouvelles aventures !